Dans le modèle de publication actuel, un nombre important d’articles sont encore publiés dans des revues accessibles uniquement sur abonnement. Cela a pour conséquence de mettre ses publications derrière un paywall : seuls les membres des institutions abonnées pourront y avoir accès. De fait, leur diffusion et leur visibilité sont plus limitées.Â
Pour répondre à cette problématique, plusieurs solutions existent aujourd’hui. Elles s’appuient sur un cadre légal, sur la politique nationale en matière de science ouverte et sur le développement de nouveaux modèles.Â
Un embargo sur un article scientifique permet de retenir sa diffusion sur Internet durant une période définie par le ou les auteurs. La loi pour une République Numérique (aujourd’hui intégrée au Code la Recherche) autorise dans son article 30 la mise en ligne de « la version finale de son manuscrit acceptée pour publication », 6 mois après sa parution pour un article en STM et 12 mois pour un article en SHS. Pour savoir comment faire, la BU a mis en ligne une fiche pratique à ce sujet : Diffuser ses articles après une période d’embargo.Â
La voie juridique : la stratégie de non-cession des droits
Nouvelle voie pour la diffusion libre des articles dès leur publication, la stratégie de non-cession des droits consiste à apposer sur son manuscrit auteur une licence ouverte, de type Creative Commons. Les auteurs conservent ainsi leurs droits sur cette version, qui peut être librement mise en ligne, et autorise l’éditeur à en publier une nouvelle. La mise en place de cette stratégie est aujourd’hui attendue par les agences de financement de la recherche, dont l’ANR. Pour en savoir plus, une fiche pratique est disponible sur ce sujet : Diffuser ses publications en libre accès en adéquation avec les demandes des financeurs.Â
La voie dorée : publier dans des revues ouvertes
Pour que les articles soient librement accessibles, il est également possible de publier dans une revue nativement ouverte, dont le contenu sera accessible à tous les lecteurs. Ce type de publication est aujourd’hui plus courant et présente des contenus de qualité. Afin d’éviter les éditeurs prédateurs ou de payer des APC (article processing charges – frais de publication), la consultation du DOAJ (Directory of Open Access Journals) est conseillée, afin de repérer les revues ouvertes de son domaine et de connaître leurs conditions de publication.Â
La voie de la négociation nationale : éviter les frais de publications grâce aux accords passés avec les éditeurs
Dans le cadre des négociations nationales auprès des éditeurs scientifiques, le consortium Couperin inclut de plus en plus des clauses « Science ouverte », permettant notamment aux auteurs de bénéficier, sous certaines conditions, d’une exonération des frais de publications dans des revues ouvertes (full open access) ou hybrides (les articles ne sont mis en open access que sur demande des auteurs). Les éditeurs concernés sont Wiley et Hindawi-Wiley, EDP Sciences, Elsevier (à venir) et Cambridge University Press (à venir).Â
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Le Pôle Appui à la Recherche et à la Science Ouverte de la bibliothèque universitaire Paris Dauphine-PSL offre un accompagnement sur chacune de ces voies, ainsi que sur le dépôt des publications dans une archive ouverte.Â