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Ressources

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Publié le : 27/03/2020 - Modifié le : 21/07/2023


Pour accompagner les réflexions sur le développement durable et engager la communauté dauphinoise dans une plus grande conscience écologique, la BU Dauphine organise depuis 2020 l’opération Rosebud – Ressources et Objectifs de Développement Durable pour la Semaine de l’Environnement à la Bibliothèque Universitaire de Paris Dauphine-PSL. À l’occasion de ces semaines de sensibilisation aux questions environnementales, diverses informations et ressources ont été sélectionnées par les bibliothécaires.

 

Programme

 

Sélection bibliographique 2022

Retrouvez une sélection de ressources sur la sobriété, notion qui a émergé très lentement dans le débat public avant de s’imposer comme une « évidence ». Les références bibliographiques sélectionnées donnent à voir un aperçu des discours académiques, militants ou critiques qui se sont emparés du sujet.

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Sélection bibliographique 2021

Retrouvez une sélection de ressources pour appréhender les enjeux du développement durable sous le prisme de la Covid-19. Selon Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, la pandémie de la Covid-19 est une épreuve qui nous donne l'occasion de se montrer solidaire et de transformer cette crise en un élan planétaire pour atteindre les ODD d’ici 2030.

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Sélection bibliographique 2020

Retrouvez une sélection de ressources liée aux 17 objectifs de développement durable. La bibliographie proposée a pour finalité de vous aider à mieux appréhender les enjeux du développement durable et de comprendre toute l'étendue de ce concept, sous les angles économique, politique, environnemental et social.

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Entretien avec Christian de Perthuis : Les répercussions de la pandémie sur le développement durable

Dernier livre de C. de Perthuis

Dans son dernier livre, Covid-19 et réchauffement climatique : Plaidoyer pour une économie de la résilience, paru en octobre 2020 aux éditions universitaires De Boeck Supérieur (à retrouver à la BU à la cote 337.3 PER), Christian de Perthuis s’attache à montrer ce que la catastrophe sanitaire peut changer pour l'action climatique. En effet, si le confinement a eu des effets bénéfiques sur l’environnement avec une chute inédite des émissions mondiales de CO2, l’auteur présente d’autres tendances qui sont à l’œuvre et pourraient bien agir pour la protection de l’environnement sur le long terme. Nous lui avons posé quelques questions pour en savoir plus. Propos recueillis par Amandine Wallon.

 
 

« La transition bas carbone marche sur deux jambes : […] la transition énergétique [et] la transition agroécologique. »

 
 

Avant la pandémie, une transition bas carbone a été amorcée dans de nombreux pays. Quelle incidence sur le plan de l'action climatique ? 

« La transition bas carbone marche sur deux jambes. D’une part la transition énergétique consistant à réduire massivement les rejets atmosphériques de CO₂ provenant de l’usage des énergies fossiles : cela concerne un peu moins de 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ; d’autre part la transition agroécologique s’attaquant aux émissions de méthane et de protoxyde d’azote de l’agriculture, à l’usage des sols agricoles et à la déforestation tropicale. 

La transition énergétique a été amorcée en Europe, et à un moindre degré dans les autres pays industrialisés. Dans l’Union Européenne, le pic des émissions de CO₂ a été atteint dès 1980, au moment des premiers chocs pétroliers. Depuis 2005, les émissions de CO₂ baissent à un rythme de l’ordre de 3% l’an. C’est insuffisant. Il faut donc accélérer.

La transition agroécologique qui concerne le quart des émissions mondiales, elle, n’est pas vraiment amorcée. Elle est pourtant indispensable si on veut atteindre la neutralité carbone avant la fin du siècle. Même si des techniques de stockage industriel du CO₂ sont mises au point, les puits de carbone naturels, l’océan, les forêts, les sols agricoles, joueront un rôle prédominant pour assurer la circularité du cycle global du carbone. »

« La mise à l’arrêt de l’économie a fait reculer les émissions de CO₂ [...]
Du jamais vu depuis un siècle, même durant les pires récessions économiques ou les guerres. » 

Quelles sont les incidences de la pandémie sur les émissions de gaz à effet de serre et, plus largement, sur le réchauffement climatique ? 

« À court terme, la mise à l’arrêt de l’économie a fait reculer les émissions de CO₂ liées à l’énergie fossile de 6 à 8 %. Du jamais vu depuis un siècle, même durant les pires récessions économiques ou les guerres. Cela est dû à la chute des émissions liées au transport - avec le confinement, on a tous été immobilisés-, à la forte baisse des émissions résultant de la production d’électricité et, dans une moindre mesure, de celles d’industries comme l’acier ou le ciment.

Ce qui réchauffe la planète, ce n’est pas le flux annuel de nos émissions, c’est le stock de gaz à effet de serre qui s’accumule au-dessus de nos têtes. Pour stabiliser ce stock, il faudrait confiner pendant au-moins vingt à trente ans : une perspective bien sûr absurde ! Mais la pandémie a provoqué une prise de conscience dans la population de la nécessité d’aller vers une économie plus résiliente, tant face aux méfaits du virus que du trop-plein de CO₂. La course perpétuelle à la vitesse, l’hypermobilité des hommes et des marchandises, l’allongement des chaînes de valeur internationales sont remises en cause. 

« Nous assistons à l’émergence d’un nouveau variant du capitalisme,
le « capitalisme viral » dont la matière première est l’information et l’énergie : l’électron vert ! »

La pandémie accélère également la numérisation de l’économie. Beaucoup plus d’informations circulent sur les réseaux, se substituant aux déplacements de personnes : voyez l’importance prise par le télétravail. Les relocalisations et la valeur nouvelle donnée au local va limiter la mobilité des marchandises. L’énergie des entrepreneurs du numérique, ce n’est plus le pétrole ou le charbon mais l’électron. Nous assistons à l’émergence d’un nouveau variant du capitalisme, le « capitalisme viral » dont la matière première est l’information et l’énergie : l’électron vert !

La pandémie va enfin agir sur les structures économiques via les plans de relance de l’investissement qui vont accélérer la bascule vers les actifs bas carbone. Voyez en Europe le rôle des plans hydrogène ou sur les batteries pour créer de nouvelles filières bas carbone. Ce n’est pas un hasard si l’Union Européenne vient de rehausser son ambition climatique avec le nouvel objectif de réduction de 55% des émissions de 2030 relativement à 1990, contre 40% antérieurement : une sacrée marche d’escalier à franchir ! »

« Pour accroître la résilience de nos économies, il conviendra de traiter différemment
le capital naturel et les multiples êtres vivants qui le composent. »

Quel rapport au vivant devrait s'instaurer dans l'économie post-Covid-19, selon vous ?

« Contrairement aux émissions de CO₂ liées aux énergies fossiles, les rejets de gaz à effet de serre d’origine agricole ou forestière n’ont pas diminué en 2020. L’agriculture a continué à produire sans que les chaînes alimentaires soient perturbées. C’est heureux car dans le passé nombre de pandémies ont provoqué d’effroyables disettes. La déforestation n’a nullement ralenti. Elle s’est même accélérée en 2020 au Brésil.c

À moyen et long terme, la recherche de la résilience face aux nouvelles pandémies implique d’agir sur les causes de leur émergence désormais bien documentées. Parmi les nouvelles maladies infectieuses qui apparaissent dans le monde, trois sur quatre sont des zoonoses : des maladies qui se transmettent depuis le monde animal. La façon dont l’homme traite le capital naturel amplifie les risques : la destruction des écosystèmes sauvages rapproche l’homme des multiples virus qui y circulent ; le commerce des animaux sauvages aggrave la chose ; les pratiques d’élevage industriel s’accompagnent de multiples risques sanitaires.

« Pour être plus résilient, le monde post-Covid-19 devra être moins cartésien et plus spinoziste ! »

Dans le monde post-Covid-19, les risques d’émergence de nouvelles pandémies n’auront pas disparu. Pour accroître la résilience de nos économies, il conviendra de traiter différemment le capital naturel et les multiples êtres vivants qui le composent. Cela pose de multiples questions aux économistes qui ne savent pas très bien accorder une valeur à la biodiversité ni imputer un coût à ceux qui la détruisent. Mais la question va au-delà de la discipline économique. Elle concerne notre représentation de la nature, héritée de la philosophie cartésienne qui place l’individu au centre et la nature qu’il peut exploiter sans limite à la périphérie. A cette représentation s’opposait celle de Spinoza qui considérait sous un tout autre angle notre rapport au vivant : non plus l’individu au centre, mais comme maillon d’une immense chaîne d’interdépendance. Pour être plus résilient, le monde post-Covid-19 devra être moins cartésien et plus spinoziste ! »

« Quand la loutre de mer est pourchassée, la pompe à carbone océanique est affaiblie. »

Pourquoi la loutre sur votre image de couverture Twitter ?

« La loutre de mer est le plus petit mammifère marin. Son habitat traditionnel s’étend sur le pourtour du Pacifique : de la Californie du Sud jusqu’à la mer du Japon. Cet animal a failli disparaitre car sa fourrure est l’une des plus valorisables sur le marché : l’animal qui n’a pas de couche graisseuse protectrice contre le froid comme les baleines se protège grâce à l’exceptionnelle densité de sa fourrure. Que se passe-t-il quand la loutre de mer disparaît ? Pour lutter contre le froid, l’animal mange quotidiennement l’équivalent du quart de son poids. Principalement des oursins. Lorsque les hommes exterminent la loutre, les oursins prolifèrent et par un mécanisme de « cascades trophiques » bien connu des écologues, les algues qui sont leur nourriture disparaissent. Or les algues stockent le CO₂ dans l’océan par le même mécanisme de photosynthèse que les forêts. En chassant la loutre de mer, l’homme freine par conséquent le stockage de CO₂ par l’océan. J’ai résumé la chose sur mon profil Twitter en ajoutant le sous-titre suivant à la photo : "quand la loutre de mer est pourchassée, la pompe à carbone océanique est affaiblie" ! »

Loutre - Compte twitter - Claude Perthuis
 

À propos de Christian de Perthuis

 

Professeur d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL, Christian de Perthuis a dirigé la Mission climat de la Caisse des Dépôts, puis a fondé la chaire Économie du Climat de l’université. Depuis 2004, il axe ses recherches sur l’économie du changement climatique dont il est devenu l’un des experts reconnus au plan international. Ses travaux sur la tarification carbone font référence. Auteur de nombreux articles et de plusieurs ouvrages, il a publié en 2015 Le climat, à quel prix ? : la négociation climatique, co-écrit avec Raphaël Trotignon (disponible à la bibliothèque à la cote 333.7 PER) et Le tic-tac de l’horloge climatique en 2019 (disponible à la bibliothèque à la cote 333.7 TIC).

Christian de Perthuis

 

 


Une fois passé entre les dents de l’imprimante, le papier s’accumule autour de nous. En amont, on peut veiller à imprimer le moins possible ; en aval, on peut trier le papier. Mais s’il vous reste du papier qui n’est imprimé qu’au recto, pourquoi ne pas le réutiliser et en faire un carnet de notes ?

Cela répond à l'objectif de développement durable n°12 - Consommation et production durables - défini par les Nations Unies, visant à « réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation. »

La bibliothèque vous a préparé un tutoriel DIY qui vous apprendra comment fabriquer chez vous de petits carnets avec du papier déjà utilisé !

Suivez le guide : on vous emmène dans l’atelier d’équipement de la BU !

Matériel nécessaire :

  • Un sous-main
  • Des feuilles
  • Un morceau de carton
  • Un papier à motif, idéalement recyclé
  • Un crayon à papier
  • Un cutter
  • Une règle en fer
  • Un pinceau
  • Un pot de colle
  • Un objet lourd pour presser le carnet

Fresque du Numérique


À l’occasion de l’édition Rosebud 2022 consacrée à la notion de sobriété, la bibliothèque a organisé, avec l’École interne PSL, une Fresque du Numérique. Cet atelier ludique et collaboratif de 3 heures a pour objectif de sensibiliser et former les participantes et participants aux enjeux environnementaux du numérique.

Intéressé pour organiser ou participer à un atelier ? Contactez-nous !

Plus d’infos sur la Fresque du Numérique

Fresque numérique

 

 

Calendrier


La bibliothèque propose au mois de décembre 2019, le calendrier "Papiers, petits gestes & coloquinte". Chaque jour une pratique éco-responsable ou une suggestion de lecture dévoilée sur le thème du développement durable. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter le numéro de la revue Bibliothèque(s) consacré aux Vert-ueuses bibliothèques !

Calendrier ecoresponsable

 

 

Mur collaboratif

La BU Dauphine vous propose de consulter ce mur collaboratif, espace de partage de bonnes pratiques et d'astuces éco-responsables. Retrouvez sur ce padlet les astuces des bibliothécaires et usagers de la BU Dauphine !

 

UVED

Paris Dauphine-PSL est membre de l’Université Virtuelle Environnement & Développement durable (UVED) qui est une des sept universités numériques thématiques soutenues par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Sa mission, dans le cadre d'une mutualisation à l'échelle nationale, consiste à valoriser, produire et diffuser largement des ressources pédagogiques numériques de niveau Licence et Master dans le domaine de l'environnement et du développement durable. Ces ressources, validées scientifiquement, sont à destination des étudiants et des enseignants.

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La bibliothèque est fermée le samedi.